• GCB - 01x01 - Pilot

    Après avoir fait la connaissance de la garce à laquelle il ne faut pas accorder sa confiance, j'ai décidé de poursuivre sur ma lancée en découvrant toute une brochette de pimbêches. Adieu New York, bonjour Dallas, lieu de l'action du nouveau soap coloré d'ABC !

    Qui, quand, où ?

    Le scénario du pilote de GCB, adaptation du roman Good Christian Bitches de Kim Gatlin, est signé par Robert Harling. La réalisation a été confiée à Alan Poul. Première diffusion sur ABC le 4 mars 2012.

    C'est avec qui ?

    La distribution principale est composée de Leslie Bibb (Amanda Vaughn), Jennifer Aspen (Sharon Peacham), Marisol Nichols (Heather Cruz), Miriam Shor (Cricket Caruth-Reilly), David James Elliott (Ripp Cockburn), Mark Deklin (Blake Reilly), Brad Beyer (Zack Peacham), Annie Potts (Gigi Stopper) et Kristin Chenoweth (Carlene Cockburn).

    De quoi ça parle ?

    Trois mois après son veuvage, Amanda Vaughn, ancienne reine de beauté, se retrouve dépossédée de tous ses biens lorsque ceux-ci sont saisis sur décision judiciaire après la découverte des activités illégales de son défunt mari. Elle décide alors de quitter la Californie avec ses deux enfants, Laura et Will, pour commencer une nouvelle vie à Dallas, où elle a grandi. Dans l'attente de trouver un emploi, ce qui lui permettrait d'investir dans une nouvelle maison pour ce nouveau départ, elle emménage dans l'immense demeure de sa mère, en face de laquelle vit Carlene Cockburn, une ancienne camarade de lycée à laquelle Amanda en a jadis fait voir de toutes les couleurs. Celle-ci a tôt fait de rassembler ses troupes pour faire payer à Amanda ses erreurs de jeunesse et lui montrer qui fait désormais la loi dans la métropole texane.

    Et j'en pense quoi ?

    Je ne vais pas faire durer le suspense : j'avoue que je sors de ce pilote avec un avis plutôt mitigé. Je n'ai ni adoré, ni franchement détesté et j'en suis le premier surpris car le peu que m'avait laissé entrevoir la bande-annonce me laissait penser que je serais soit conquis d'entrée de jeu soit profondément agacé. Il n'en fut rien car la série s'avère moins extrême que prévu et finalement, ce n'est pas désagréable.

    La première chose que j'ai faite à la fin de l'épisode, c'est foncer rechercher l'âge de Leslie Bibb, qui pour information a donc... ben tiens, allez chercher par vous-même, ça ne se fait pas de révéler l'âge d'une femme, bande de malotrus ! Trève de plaisanterie, ça peut sembler étrange quand on sait que la jeunesse est reine à Hollywood, mais pour le coup, j'ai eu du mal à l'accepter en tant qu'Amanda parce que physiquement, je la trouvais trop jeune pour le rôle. Tant qu'à faire dans la blonde passablement fadasse, pour le coup j'aurais presque préféré une Jennie Garth, voyez-vous. Loin de moi l'idée de dire que le reste de la distribution donne l'impression de sortir d'une maison de retraite, mais il est évident qu'il y a quand même quelques années entre Leslie Bibb et Kristin Chenoweth, donc ça m'a un peu gêné qu'on nous annonce qu'elles étaient d'anciennes camarades de lycée.

    Ceci étant dit, le reste de la distribution est relativement solide, la sus-nommée Kristin Chenoweth en tête, absolument hilarante dans son rôle d'ancien vilain petit canard surnommé Kitten, désormais méconnaissable suite à moult interventions de chirurgie esthétique et devenue l'omniprésente dirigeante du petit groupe d'ennemies d'Amanda, bien qu'elle fasse 1m60 à tout casser perchée sur ses talons de 15 centimètres. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de pouffer de rire en la voyant dans les bras de son mari Ripp, qui fait bien trois têtes de plus qu'elle, après la messe. Ce rôle d'incorrigible commère qui n'a de cesse de parsemer son discours de citations de la Bible pour justifier ses actions les plus discutables, nous offre dès ce pilote quelques scènes mémorables et c'est pour moi clairement le duel entre Amanda et Carlene qui s'annonce le plus intéressant pour la suite de la série. Pour ne rien gâcher, l'épisode se conclut par un tour de chant de Kristin Chenoweth pendant la messe, car quand on a la chance d'avoir quelqu'un avec une voix pareille dans sa distribution, on ne saurait feindre de l'ignorer.

    Pour le reste des personnages, outre une présentation assez grossière dans une scène où Amanda feuillette son yearbook avec sa mère et sa fille, on devine assez facilement à quel archétype chacune va correspondre : il y a Sharon, l'idiote de service qui peine à retenir l'intérêt de son mari depuis qu'elle a pris du poids, Heather, celle qui suit le groupe pour ne pas s'en faire des ennemies mais n'est pas foncièrement mauvaise dans le fond et Cricket, l'éternelle seconde particulièment vindicative, qui pense qu'Amanda lui a volé la vie qu'elle aurait dû avoir, mais s'est tout de même laissé voler  la position de meneuse de groupe par Carlene sans qu'Amanda n'ait rien à voir dans l'affaire.

    Et tout ce petit monde de s'inquiéter principalement d'une chose. Car voilà : dès son retour à Dallas, Amanda a commencé à recevoir des cadeaux d'un admirateur secret ! Nos quatre pimbêches vont donc s'employer durant tout le pilote à démasquer ce dernier, chacune redoutant plus que tout qu'il s'agisse de son cher et tendre, à l'exception d'Heather, seule célibataire du groupe. Il faut reconnaître que cette enquête de haut vol donne lieu à plusieurs scènes fort savoureuses, entre celle où Carlene surprend un baiser entre Amanda et Zack, le mari de Sharon, suspect numéro un puisque la voiture qu'Amanda a reçue provient de son garage et celle où Sharon prend ses jambes à son cou après avoir tenté d'usurper l'identité d'Amanda pour découvrir qui lui avait fait parvenir une carte-cadeau d'un montant exorbitant dans un grand magasin (que je ne citerai pas, désolé, les liens commerciaux intempestifs, j'ai déjà donné).

    Mais le développement de l'intrigue qui m'a le plus séduit, c'est incontestablement l'ultime affront d'Amanda. Quand celle-ci décroche un emploi dans un bar où les serveuses portent un uniforme minimaliste très seyant, Carlene et ses sbires ont tôt fait de lui signaler qu'on observe certaines règles de conduite dans leur milieu. Et c'est là qu'Amanda m'a enfin conquis, en refusant de se laisser intimider et en montrant qu'elle aussi pouvait devenir féroce si on la cherchait un peu trop. J'ai bien aimé aussi le panneau à l'entrée de l'église avec la citation biblique du jour, qui passe d'un "You Reap What You Sow" menaçant ("That's Texan for Karma!" nous dit Amanda) à un "Hell Hath No Fury" soulignant la détermination de notre héroïne à rendre coup pour coup en fin d'épisode et j'attends également de voir ce que va donner sur le long terme la cohabitation entre Amanda, Gigi et les enfants, car si elle ne démarre pas sous les meilleurs auspices, elle s'annonce riche en moments de rigolade.

    La résolution de l'intrigue de l'admirateur secret m'a un peu laissé sur ma faim, car je l'ai trouvée assez convenue, les suspects ne se bousculant pas vraiment au portillon mais je me rends toutefois compte de la richesse du pilote en écrivant ces lignes. S'il met du temps à établir son personnage central comme quelqu'un que le spectateur a envie de prendre en sympathie, il fourmille de petits détails amusants (en observant le yearbook, on peut voir que le surnom de Cricket au lycée était Jiminy, par exemple) et si les personnages féminins sont mis en avant, les rôles masculins ne sont pas pour autant négligés. On voit déjà se dessiner une potentielle attirance entre Amanda et Ripp, notamment, on s'amuse de la façon dont la jeune femme découvre la liaison homosexuelle de Blake ou de l'obsession de Zack pour Amanda, complètement indifférent au désir d'attention de Sharon, qui s'empiffre pour combler un vide émotionnel.

    Ne serait-ce que pour le plaisir de retrouver Kristin Chenoweth dans un rôle régulier, il va sans dire que j'ai l'intention de poursuivre le visionnage de la série, en éspérant qu'Amanda se révèle à l'occasion plus garce que son quartet de némésis, comme la savoureuse scène finale de la messe nous le laisse supposer. Je n'irai pas jusqu'à dire "On veut du sang !" mais le fan de soaps en moi ne cracherait certainement pas sur quelques coups bas bien sentis sortis du sac à malice de nos pétulantes protagonistes !

    Tiens, je t'ai pas déjà vu quelque part, toi ?

    Le rôle de Bill Vaughn, le mari peu recommandable d'Amanda est interprété par Greg Vaughan, que vous vous souviendrez peut-être avoir vu dans Charmed, où il tenait le rôle régulier de Dan Gordon au cours de la deuxième saison.


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  • Don't Trust the B--- in Apartment 23 - 01x01 - Pilot

    Si ce second billet s'est fait attendre, c'est pour une raison très simple : l'embarras du choix ! Parmi toutes les nouveautés de cette mi-saison qui s'offraient à moi, j'ai longtemps hésité avant de décider par laquelle commencer. Mais puisque j'avais décrété vouloir rire plus cette année, j'ai fini par privilégier la comédie en single camera Don't Trust the B---- in Apartment 23 et vous présente aujourd'hui mon petit bilan de ce visionnage.

    Qui, quand, où ?

    La série a été créée par Nahnatchka Khan, qui signe évidemment le scénario de ce premier épisode, réalisé par Jason Winer. La date officielle de première diffusion sur ABC est le 11 avril 2012, mais il est à noter que les deux premiers épisodes ont été mis en ligne par la chaîne à disposition du public avant cette date.

    C'est avec qui ?

    La distribution principale est composée de Krysten Ritter (Chloe McGruff), Dreama Walker (June Colburn), Liza Lapira (Robin), Michael Blaiklock (Eli Webber), Eric André (Mark Reynolds) et James Van Der Beek (James Van Der Beek).

    De quoi ça parle ?

    Quand elle arrive à New York une semaine avant son vingt-sixième anniversaire, l'avenir de June s'annonce sous les meilleurs auspices : elle s'apprête à démarrer une nouvelle carrière dans la ville qui ne dort jamais, emménage dans un superbe logement fourni par son employeur au cœur de Manhattan et est sur le point de se marier. Mais le bonheur va être de courte durée : le jour où June devait prendre ses fonctions, la société au sein de laquelle elle avait été engagée ferme ses portes sur décision judiciaire quand le PDG est arrêté pour escroquerie et tous ses biens saisis, y compris l'immeuble où la jeune femme venait à peine de poser ses cartons ! Refusant de se laisser abattre par cette énorme déconvenue, June se lance immédiatement à la recherche d'un colocataire. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de la facétieuse Chloe, qui semble excéder ses critères de sélection. Non contente d'être fort sympathique, elle vit dans un superbe appartement et cerise sur le gâteau, son meilleur ami n'est autre que James Van Der Beek, l'acteur rendu célèbre par la série Dawson's Creek ! Mais June a tôt fait de découvrir que ce qui est trop beau pour être vrai ne l'est généralement pas : Chloe est en réalité une arnaqueuse qui empoche les loyers que lui versent les jeunes femmes en recherche de colocation avant de leur mener une vie infernale pour les faire déguerpir au plus vite !

    Et j'en pense quoi ?

    J'avoue que j'abordais ce pilote avec une certaine méfiance. D'abord, assez paradoxalement, parce que la bande-annonce m'avait enthousiasmé : c'était également le cas de celle de New Girl, sur laquelle je n'ai finalement pas accroché. Ensuite, et surtout, parce que le synopsis présentait d'énormes ressemblances avec celui de 2 Broke Girls, et je redoutais que Don't Trust the B---- in Apartment 23 ne tienne pas la comparaison. Fort heureusement, ce pilote d'excellente facture a eu tôt fait de dissiper mes doutes. Premier point : coup de cœur pour le casting ! Dreama Walker est ici aussi adorable qu'elle avait pu être irritante en petite pimbêche dans le Gran Torino de Clint Eastwood ou The Good Wife et au bout d'un seul épisode, il m'est d'ores et déjà impossible d'imaginer qui que ce soit d'autre que l'excellente Krysten Ritter dans le rôle de l'"abominable" Chloe ! Ça m'a également fait plaisir de voir le cœur mis à l'ouvrage par James Van Der Beek pour s'auto-parioder et je pense qu'on a sans le moindre doute gagné au change, sachant que le meilleur ami de Chloe était censé être Lance Bass à l'origine du projet .

    Je suis plus réservé sur les personnages secondaires : si je reconnais volontiers le potentiel de Mark (il a de la ressource, et pourrait s'avérer un bon modèle, voire plus si affinités, pour June), j'ai moins accroché avec Robin, la voisine de l'appartement 21 et Eli, le voisin d'en face, pour la simple raison que je redoute une éventuelle dérive cartoonesque des deux. Je n'ai rien en soi contre l'excentricité mais j'aime qu'un personnage un peu dingue reste dans les limites de la crédibilité. J'espère donc que l'obsession de Robin pour Chloe ne mènera pas les scénaristes vers des gags trop poussifs. Pour ce qui est d'Eli, pour l'instant, l'utilité du personnage est toute relative (cela s'améliore peut-être dans le second épisode, que je n'ai pas encore vu) et je crains surtout qu'il devienne un simple gimmick, uniquement là pour balancer des répliques salaces dès que l'occasion se présente. Toutefois, je leur accorde le bénéfice du doute pour le moment car j'admets volontiers qu'il n'est pas nécessairement évident d'établir tous les personnages en une vingtaine de minutes.

    Il fallait se concentrer sur les deux héroïnes et poser les bases de la série, et sur ce point, le pilote remplit parfaitement son contrat. Nos deux protagonistes ont chacune ce petit supplément d'âme qui fait à mon humble avis cruellement défaut à celles de 2 Broke Girls. Chloe est peut-être une incorrigible peste, elle n'en reste pas moins incroyablement attachante. Là où le scénario a frappé un grand coup selon moi, c'est en plaçant la scène où elle se jette au cou de Steven en séquence d'ouverture, accompagnée par la narration de June qui nous indique immédiatement que c'est la meilleure chose qui pouvait lui arriver, ce qui renforce notre envie d'aimer Chloe. Il y a également quelque chose de remarquablement sympathique dans sa désinvolture, quand elle parade nue devant la fenêtre sous le regard émerveillé d'Eli et celui ébahi de June, ou quand elle sort les pires horreurs possibles à June avec un grand sourire, notamment dans la scène de la salle de bain, quand elle vient tranquillement lui montrer le sac à main qu'elle a acheté avec l'argent qu'elle lui a extorqué sur le montant du loyer.

    Quant à June, j'ai aimé qu'elle soit un personnage positif sans être une sombre idiote pour autant.  Son refus de baisser les bras quand elle se retrouve à la rue (certes, je conviens que si elle avait plié bagage aussi sec pour rentrer pleurer chez sa mère, on n'aurait pas de série) et l'aplomb dont elle fait preuve en rendant la monnaie de sa pièce à Chloe établissent bien que ce n'est pas parce qu'elle est une petite provinciale qui débarque dans une grande ville que c'est une écervelée. Naïve, oui. Crétine, non. Et quand on voit défiler les membres de son entourage proche (des parents complètement azimutés et un fiancé bien gratiné), c'est d'autant plus remarquable.

    Grâce à une distribution solide, des répliques qui font mouche ("Anyone want to get weird and play Mario Kart?" XD) et des gags efficaces (qui n'a pas hurlé de rire quand Chloe fait boire le gamin sur lequel Steven expérimente pour lui soutirer des informations ?), je me suis aisément laissé prendre au jeu, j'ai ri à gorge déployée à plusieurs reprises et j'ai d'ores et déjà envie de voir la suite, ce qui est quand même l'objectif premier pour un pilote !

    Tiens, je t'ai pas déjà vu quelque part, toi ?

    Il serait de mauvais goût de vous faire l'affront de vous présenter James Van Der Beek, mais au rayon des invités, vous aurez peut-être reconnu Eve Gordon, qui avant de jouer la mère de June, fut celle d'une autre jeune femme fraîchement arrivée à New York, Felicity.


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